Analyse Transactionnelle ?

You Are Currently Here:Accueil > Non classé > Analyse Transactionnelle ?

 

Pour nous, Occidentaux, nous avons l’héritage de notre passé Freudien qui tente de comprendre les mécanismes bloquants face à tel ou tel problème. L’Analyse Transactionnelle aborde cette question parmi d’autres.

« Ce qui se passe dans l’intervalle, entre un bonjour et un au revoir, relève d’une théorie spécifique de la personnalité et de la dynamique de groupe, qui est aussi une méthode thérapeutique, connue sous le nom d’Analyse Transactionnelle. »

Eric BERNE

L’Analyse Transactionnelle est une approche pratique du fonctionnement de la personnalité, tant interne qu’au travers de ses relations à autrui, élaborée dans les années 50 par Eric BERNE, Psychiatre.

Bien que cette théorie fût à la base inscrite dans le champ de la psychothérapie, sa pertinence, son originalité et son accessibilité ont ouvert sur le monde des relations d’aide ou de la relation à l’autre.

En Analyse Transactionnelle, il y a deux concepts qui se complètent et permettent de comprendre les bases de cette approche :

1 L’Analyse

Processus d’investigation du psychisme d’un individu ou du fonctionnement d’un groupe, généralement dans un but thérapeutique.

Cette méthode observe les comportements et déduit les états intérieurs qui s’expriment ou qui se cachent. Ce qui interfère ou authentifie la communication. Ces états intérieurs sont appelés Etats du moi.

2 Transactionnelle

Relatif à la transaction, à un contrat.

Dans le mot transaction, il faut entendre les échanges verbaux, non verbaux, positifs, négatifs. Ce qui amène aussi à la qualité de la relation : du plaisir, du déplaisir. Qu’ils s’agissent de messages verbaux et non verbaux, nos relations sont inscrites à travers la communication. Mais comment se passe ces échanges ? Suis-je entendu ? Existe-t-il un message caché ?

3 Les postulats de l’Analyse Transactionnelle

Cette approche tient compte de certains principes de base :

– La nature fondamentalement positive de l’être Humain, sa capacité à faire des choix et à les assumer. Par ce biais, on rejoint Darwin qui énonçait que la bonté est inscrite dans l’essence de l’Homme puisque, pour sa survie dans certains contextes, l’entraide et la solidarité sont indispensables.

4

– L’utilisation d’un langage claire et compréhensible. Il s’agit pour le plus grand nombre d’avoir accès à ce savoir et de sortir de l’enfermement élitiste des savants.

– L’accompagnement est inscrit à travers une relation contractuelle (voir plus loin). Des théories viennent compléter ces postulats comme :

5 La théorie du développement

« Ce que j’exprime à l’extérieur de moi trouve une origine à l’intérieur de moi ». Il s’agit bien de se recentrer sur son intérieur le plus intime, la structure même de sa personnalité, mais aussi de son propre développement depuis sa petite enfance, jusqu’à l’âge adulte. Certaines de ces décisions ayant sens au plus jeune âge restent ancrées au sein même des plus anciens, provoquant ainsi des troubles.

6 La théorie de la structure et de la dynamique des groupes et des organisations

Il s’agit de se pencher sur la question de l’individu, mais aussi à travers ses relations vis-à-vis des autres dont le groupe.

 Histoire

Eric BERNE était un Psychiatre Canadien. Né en 1910, il sera naturalisé Américain, après ses études de médecine à Yale.

A partir de 1947, il est engagé comme Psychanalyste des armées dans le corps médical des USA. Il y dirige des thérapies de groupe. Dès ses premiers pas, il est frappé par la force et la pertinence d’un élément jusqu’alors négligé : l’intuition.

Dès 1950, il a rompu avec l’école traditionnelle car selon lui « la technique distante empêche la résolution de conflits. Mais aussi l’absence de contrat avec des objectifs peut transformer la cure en passe-temps avec des rituels d’évitement. Le but de cette impasse est d’exprimer le jeu relationnel pour le valider. »

Le contrat thérapeutique tel que le définit Eric BERNE est l’engagement qui lie le patient et son thérapeute dans le but d’atteindre des objectifs en vue de trouver des résolutions de problème cerné. La base de cet accompagnement est la négociation et l’acceptation de ce contrat. Il doit être clair et exhaustif et responsabilise chacun quant à la forme de l’engagement.

A partir de 1956, il va énormément enrichir la littérature spécialiste par des ouvrages sur les thématiques qui traitent de l’Analyse Transactionnelle et ses applications.

Il décèdera en 1970 à l’âge de 60 ans d’un arrêt cardiaque.

1.Les champs d’application et leurs effets

L’Analyse Transactionnelle s’applique à tous les volets de la relation à soi ou à l’autre. Dans les métiers de l’aide à la personne, il est aujourd’hui reconnu que le savoir théorique n’est plus la seule valeur de référence de l’accompagnement. D’autres compétences et savoirs viennent suppléer cette approche en l’enrichissant d’autres angles. Il y a une complémentarité entre les divers regards dans un même but : le mieux-être des individus.

Les domaines où s’applique l’Analyse Transactionnelle sont très vastes.

2. Le champ du conseil

Appelé également guidance et abrégé par la lettre C. Il s’agit d’utiliser dans le domaine social, bénévolat associatif, prévention, la médecine, la relation d’aide, les travailleurs sociaux, l’accompagnement de la personne en difficulté.

3. Le champ de l’éducatif

Désigné par la lettre E. Il est un outil indéniable pour la relation entre l’enseignant et l’apprenant depuis l’éducation dans la petite enfance, jusqu’à la formation continue. Elle ouvre le champ de l’apprentissage sur le développement personnel.

4. Le champ d’organisation

Désigné par la lettre O. L’Analyse Transactionnelle est une alliée indéniable au sein des ressources humaines et autres gestions du personnel à travers divers organismes sous deux facettes : la personne et l’organisation elle-même. Ce qui se traduit par diverses fonctions comme redonner à l’Humain toute sa place au sein d’une structure, allier les besoins de la personne et ceux de l’entreprise, optimiser les relations entre collègues…

A ce titre, l’Analyse Transactionnelle s’avère efficace dans les activités suivantes :

– Audit d’une entreprise ou d’un service.
– Elaboration et application des plans d’amélioration.
– Analyse et résolution des blocages et clivages entre personnes et entre services.
– Communication interne et externe : projet d’entreprise, marketing, publicité.
– Gestion des ressources humaines, en matière de recrutement et de constitution d’équipe.

« Allez mieux d’abord, on analysera ensuite si vous voulez. » Eric BERNE. 2.5.4 Le champ psychothérapeutique

Elaborée à partir d’expériences cliniques, l’Analyse Transactionnelle conserve pour domaine privilégié le développement des personnes.

Désigné par la lettre P, l’Analyse Transactionnelle rejoint ici sa première priorité reprise par Eric BERNE, celle du travail thérapeutique. Cette pratique s’inscrit dans la résolution d’une problématique, mieux comprendre ses relations, se situer dans son histoire. Le Praticien va établir une communication basée sur la vision de la personnalité de son patient.

Ce qui se traduit par :

– Les psychothérapies individuelles ou en groupes.
– Les psychothérapies de couples, voire familiales.
– Le conseil en stratégie personnelle, pilotage de carrière.

Histoire : Catherine vit dans la nostalgie du passé. Elle souffre d’une peur bleue de vieillir. Ce qui se traduit dans ses choix vestimentaires qui correspondent plutôt à la tranche d’âge teenager. Résultat : à ses 40 ans, elle préfère quitter sa famille pour rejoindre un amant de 20 ans son cadet. Et ainsi vivre dans l’illusion d’être plus jeune que son âge. Qu’en pensez-vous ?

5. L’autonomie

L’autonomie telle qu’Eric BERNE la traduit est un chemin, un parcours de vie en faisant des choix clairs et en les assumant. Mais aussi la capacité à reconnaître ses propres besoins pour les assumer.

Ce qui se concrétise par :

– Avoir conscience de ce qui m’entoure ici et maintenant et non pas dans le passé ou la projection sur l’avenir. Cela veut dire que j’accepte la réalité telle qu’elle est, sans déformation, ayant pris conscience des conséquences de mes choix.

– Etre spontanée : j’utilise tous les moyens, mes personnalités avec fluidité, librement. Je ne reste pas bloqué sur l’un d’eux. Je recèle d’une large palette de réactions et m’en sers avec justesse et cohérence.

– Etre capable d’intimité : je n’ai pas peur de me livrer à une relation authentique. Je peux partager des moments d’émotion sans jugement ou inhibition.

6.La responsabilité

Histoire : Annie vit depuis 25 ans auprès d’Hugo. Ils ont ensemble 3 enfants. Cela fait belle lurette que vivant sous le même toit, ils ne partagent plus rien… Ni même le lit conjugal. Annie a envie d’arrêter cette mascarade pour les enfants et le voisinage : « que va-t-on penser de moi ? » Mais elle ne trouve pas le courage pour stopper : « c’est mieux pour les enfants. Et pourquoi cela devrait venir de moi ? ». Un jour, elle rencontre Jef, son ancien amant, et se rappelle le bonheur passé. Ils discutent ensemble et cet échange est un véritable déclic pour Annie qui trouve alors le courage de cesser la relation avec Hugo pour reprendre son indépendance. Qu’en pensez-vous ?

L’un des principaux apports de l’Analyse Transactionnelle est la responsabilité de chacun face à son existence. L’idée n’est pas de se poser la question de « pourquoi on en est arrivé là ? », mais bien de « comment s’en sortir ? ». La responsabilité est indéniable dans l’existence et vise à l’autonomie. Ce concept est basé sur la liberté d’action ou non, car inscrit dans le libre-arbitre.

Par les expériences, nous prenons des décisions qui nous paraissent les plus justes au moment où nous les prenons. Ensuite, nous revisitons ce vécu en le faisant correspondre aux scénarios, à nos croyances. Ce qui peut paraître comme personnel ne l’est pas forcément. En effet, qui n’a pas vécu un abandon ? Qui ne s’est jamais senti abandonné ?

Cette expérience universelle va avoir une réponse liée à des décisions de divers ordres :

– La décision de survie : l’enfant va pleurer pour attirer l’attention de l’adulte qui viendra le nourrir. Il dépend entièrement d’autrui.

– La décision d’adaptation : l’enfant vise à obtenir l’affection de l’adulte et la recherchera par des mimiques et des sourires pour rentrer en contact.

– La décision d’identité : l’enfant petit à petit va rechercher à se distinguer de ses pairs, tout en gardant des points de référence avec un groupe.

Ce qui se traduit par divers questionnements :

– Comment m’exprimer et trouver de l’affection ?
– Comment m’amuser et trouver des idées originales ?

– Comment vivre des moments sans aucune contrainte ?
– Comment, en tenant compte de la réalité, mieux exprimer mes valeurs profondes ?
– Comment faire du « reparentage », devenir mon propre parent, réparer en moi ce qui doit l’être, être bienveillant

envers moi, me soutenir inconditionnellement ?
– Comment faire ce que j’aime réellement faire, pour les autres, contribuer à l’humanité, avec les émotions qui

m’intéressent aujourd’hui ?
Chacune de ces questions se réfère à un Etat du moi.

 

Les États du Moi

Les concepts

Histoire : Juliette se sent toujours agressée dans ses relations professionnelles en équipe. Dès lors, elle adopte une attitude sur la défensive. Elle met en place une devise devenue sienne : « je ne suis pas là pour me faire des amis. » Ce qui se traduit régulièrement par des tensions avec ses collègues. Qu’en pensez-vous ?

Les états du moi est le concept de référence d’Eric BERNE. Il est le pilier de cette approche à plusieurs niveaux :

– Son originalité : on s’éloigne de la dimension Freudienne du çà, du moi et du surmoi.

– Son application : l’Analyse Transactionnelle propose une réflexion sur l’intérieur de la personne, comme sur l’extérieur avec le monde qui l’entoure.

– Sa pertinence : L’Analyse Transactionnelle permet une connaissance de soi très fine.

– Son efficacité : l’Analyse Transactionnelle est un outil de changement.

Eric BERNE a remarqué qu’il y avait une corrélation entre le comportement d’une personne et l’émotion qu’elle ressentait. Face à une situation analogue, le même comportement se reproduirait, même à circonstances différentes. Il a établi le lien entre :

EMOTION > PENSEES > COMPORTEMENT

Il s’est rendu compte qu’une personne va à tour de rôle se comporter comme l’enfant qu’il était dans le passé et à d’autres moments comme son parent.

Pour Eric BERNE, la structure de la personnalité est composée des 3 états du moi :

Parent qui conserve l’ensemble des pensées + sentiments + comportements des modèles parentaux et intégrés tels quels.

Adulte qui conserve l’ensemble des pensées + sentiments + comportements liés à la réalité, à l’ici et maintenant.
Enfant qui conserve l’ensemble des pensées + sentiments + comportements tels que la personne les a vécus dans

son enfance.

Ce qui signifie que la personne va tout au long de sa vie :

– Observer comment ses parents se sont comportés face aux différentes situations de la vie. Ces observations seront la base de ses modèles.

– Faire des expériences tous les jours et en tirer des conclusions.

Ce qu’on manifeste à l’extérieur trouve son origine à l’intérieur de soi. C’est un peu comme si l’expression était la partie cachée de l’iceberg, notre être fondamental.

Selon l’Analyse Transactionnelle, notre personnalité est composée de trois états dont certains sont divisés en unités plus petites :

– Les 3 premiers sont liés à l’enfance et viennent dès lors de manière naturelle, innée.
– Les 3 suivants sont liés à l’âge adulte ou au parent. Ils peuvent se définir comme des réponses aux premiers états.

 

Récapitulatif

Analyse Transactionnelle

Pour qui ? : Adolescent & Adulte

Quoi ? : Un outil d’aide à la communication

Où ? : En cabinet ou à distance

Quand ? : À tout moment !

Comment ? : Par l’analyse des schémas répétitifs de la personne & schémas de pensée

Pourquoi ? : Mieux se connaitre, pour mieux communiquer avec les autres

 

Global Coachings 2022 : contact@globalcoachings.com

Aller en haut